Catastrophes naturelles : mieux protéger les Français·es de l’étranger
Lors de l’examen du budget, nous avons défendu un amendement visant à doter enfin l’administration consulaire de moyens spécifiques pour venir en aide aux Français·es victimes de catastrophes naturelles à l’étranger. Cet amendement, malheureusement rejeté, proposait la création d’une enveloppe dédiée de 10 millions d’euros, afin de permettre un accompagnement digne et à la hauteur de l’ampleur croissante des crises climatiques.
Partout dans le monde, les catastrophes naturelles se multiplient et s’intensifient sous l’effet du changement climatique. En 2024, près de 46 millions de personnes ont été déplacées, un record historique. En 2025, plus de 23 000 personnes ont déjà perdu la vie à la suite de ces événements. Les Français·es établi·es hors de France ou de passage à l’étranger ne sont évidemment pas épargné·es. Les incendies de Los Angeles en janvier dernier ont ainsi conduit à l’évacuation de 1 500 ressortissant·es français·es, à la destruction de dizaines de logements et même d’un campus du lycée français.
Aujourd’hui, malgré l’engagement des agents consulaires, aucun budget spécifique n’existe pour accompagner les victimes au-delà du rapatriement d’urgence : aide à la recherche de personnes disparues, remplacement de documents, soutien financier exceptionnel… autant de besoins pourtant essentiels dans les heures et les jours qui suivent une catastrophe.
1 million d’euros adoptés par le Sénat
Nous demandions davantage, mais une première brèche a été ouverte. Nous nous réjouissons que l’amendement, plus modeste, porté par un collègue de droite ait finalement été adopté, permettant de dégager 1 million d’euros. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques et humains, mais c’est une avancée concrète, arrachée de haute lutte, qui permettra d’améliorer la capacité de réaction du réseau consulaire.
Cette bataille s’inscrit dans un combat de long terme. Depuis plusieurs années, avec les Écologistes, nous portons des solutions pour créer de véritables mécanismes de financement d’urgence en cas de catastrophes naturelles ou de crises politiques majeures touchant nos compatriotes à l’étranger. Deux de ces propositions ont déjà été adoptées par le Sénat par le passé, avant d’être écartées par le recours au 49.3.
Le changement climatique est désormais un impératif de sécurité. Il est urgent d’en tirer toutes les conséquences budgétaires, tout en agissant sur ses causes. Nous continuerons à nous battre pour que la protection des Français·es de l’étranger face aux catastrophes ne repose plus sur des dispositifs insuffisants, mais sur une véritable politique publique à la hauteur des défis à venir.


