L’adoption par le Sénat de la proposition de loi visant à intégrer la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol et des agressions sexuelles est une victoire féministe majeure. Cette victoire est avant tout celle des militantes féministes et des associations. Elle est le produit de la mobilisation infatigable de magistrates, d’avocates, de citoyennes et citoyens engagé·es.

Aujourd’hui, plus de 9 plaintes sur 10 pour des faits de viols sont classées sans suite en France. Le procès de Mazan a montré l’immensité de la culture du viol qui mine notre société  qu’il est de notre devoir de combattre. 

La modification de la loi apporte non seulement une précision juridique, qui permettra de mieux caractériser les faits de viol et d’agression sexuelle et ainsi de rendre justice, mais elle permet également d’affirmer que le consentement est un élément central et indispensable des relations sexuelles. L’énonciation de ce fait dans la loi aura donc un effet culturel majeur pour nous permettre de passer de la culture du viol à la culture du consentement. 

Je suis confiante sur le fait que les parlementaires sauront trouver rapidement un terrain d’entente entre les versions adoptées par l’Assemblée nationale et le Sénat afin de permettre au plus vite l’adoption définitive de cette proposition de loi. 

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