J’ai attiré l’attention de la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger sur la situation difficile vécue par nos personnels de l’éducation nationale à l’étranger en raison du calcul de l’indemnité compensatrice des conditions de vie locales (ICCVL) et de l’indemnité spécifique de vie locale (ISVL).
L’ICCVL et l’ISVL, calculées de façon identique, sont versées aux personnels détachés à l’étranger. Ce calcul, actualisé tous les trois mois, prend en compte plusieurs facteurs, notamment le prix du logement et de la mutuelle santé, les conditions de vie et de pouvoir d’achat, l’attractivité du pays et le coût du transport depuis la France. Lors de mes déplacements en circonscription, j’ai été interpellée à de nombreuses reprises par des compatriotes détachés de l’éducation nationale, m’indiquant que le calcul de l’ICCVL et de l’ISVL ne correspond plus à la réalité des coûts dans leur pays de résidence, en particulier dans les pays soumis à une forte inflation et notamment pour les personnes expatriées avec des enfants, en raison du coût en nette hausse des frais de scolarité dans les écoles et les lycées à l’étranger.
J’ai également été alertée sur le fait que la dernière révision des mécanismes de calcul, effectuée en 2017, ne correspond plus à la réalité vécue sur le terrain par les personnels détachés, et que la révision trimestrielle effectuée par arrêté est trop souvent publiée tardivement, compromettant ainsi l’organisation et le budget familial des personnels détachés à l’étranger.
J’ai donc demandé à la ministre déléguée s’il est prévu que le mécanisme de calcul de ces indemnités soit enfin révisé pour refléter correctement le coût de la vie réel des personnels détachés, et quelles sont les autres mesures prévues afin de s’assurer que les personnels de l’éducation nationale en poste à l’étranger soient effectivement indemnisés selon le coût de la vie réel de leurs pays de résidence.