Je continue à me battre pour améliorer la couverture sociale des journalistes à l’étranger. Ce sont nos yeux et nos oreilles à travers le monde. Les journalistes et pigistes français·es à l’étranger nous permettent d’accéder à une information rapide et fiable aux quatre coins du globe.
Cependant, ces professionnel·les parfois envoyé·es au plus près des dangers se retrouvent sur le terrain sans protection sociale. L’affiliation à la Sécurité sociale nécessitant de travailler ou résider de façon stable et régulière sur le territoire français, les correspondant·es à l’étranger, par définition, ne remplissent pas ces conditions, couvrant généralement plusieurs pays à la fois et changeant ainsi de lieu de résidence.
Alors qu’ils et elles ne bénéficient généralement pas du régime de détachement, leurs revenus souvent faibles rendent aussi les assurances privées inaccessibles. De plus leur mobilité les empêche de se rattacher à un régime local. Dans certains cas, ils exercent même en zones de guerre ou dénuées de dispositifs de protection sociale.
C’est pourquoi nous défendons depuis plusieurs mois une solution claire : l’affiliation à la Sécurité sociale française pour tout·e journaliste travaillant pour un média français à l’étranger.
Cette mesure simple, juste et de bon sens aurait un coût limité puisqu’elle ne concerne que 400 à 500 personnes, tout en ayant un impact immense :
- protéger l’accès à l’information en sécurisant celles et ceux qui la produisent,
- défendre une profession essentielle face à la précarité,
- protéger des individus qui prennent des risques parfois élevés pour nous informer.
J’ai adressé un courrier à ce propos à Catherine Vautrin, alors ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, le 28 août 2025. Dans sa continuité, j’appelle le futur Gouvernement à prendre et intégrer cette mesure au prochain budget de la sécurité sociale.
Il s’agit d’un impératif démocratique : protéger celles et ceux qui se déplacent pour que nous restions informé·es. Si nous ne protégeons pas nos journalistes, notre démocratie se fragilise.
Pour aller plus loin :
Lors de l’examen du budget de la sécurité sociale 2025 par le Sénat, j’ai défendu plusieurs amendements pour améliorer la couverture sociale des journalistes à l’étranger.
Retrouvez ma proposition de loi, « portant protection sociale des journalistes travaillant à l’étranger pour des médias français ».