En France, les violences de genre sont terriblement répandues : 1 femme sur 6 est victime de violences sexuelles au cours de sa vie, 1 femme sur 10 subit des violences conjugales, et 1 enfant sur 10 est victime d’inceste.
Pour les Français·es de l’étranger, aucune enquête ne permet de quantifier ces violences, mais il est probable que leur prévalence soit égale, voire aggravée. Pourquoi ?
La dépendance financière ou administrative vis-à-vis de l’agresseur, l’isolement social et familial, les barrières linguistiques, la méconnaissance du droit local… Autant d’éléments facilitant le contrôle coercitif, stratégie d’emprise que mettent en place les auteurs de violences.
Et surtout, ces femmes n’ont pas accès aux mêmes outils que les Françaises de France, comme le 3919 ou les aides d’urgence.
C’est inacceptable.
Avec ma collègue Olivia Richard nous avons donc donc adressé un courrier à la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes pour exiger une action rapide et concrète.
Une solution pragmatique et peu coûteuse existe déjà. Un partenariat officiel entre le barreau de Paris et le barreau de Singapour est en place depuis plus de 3 ans, afin d’accompagner les résidentes françaises victimes sur place. Cette convention leur offre une aide juridique indispensable coordonnée à une prise en charge pluridisciplinaire : psychologues, infirmières, solutions d’hébergement d’urgence.
Pour généraliser ce modèle, nous proposons de construire un réseau international d’avocat·es bénévoles, attaché·es aux ambassades et identifiables pour les victimes.
Une seule création de poste serait nécessaire pour coordonner cette mise en lien entre les barreaux français et locaux.
Une mesure simple, peu coûteuse, qui a fait ses preuves.
Et qui sauverait des milliers de vies.