Le 10 juillet, j’ai pris la parole en séance publique au Sénat pour m’opposer fermement à la proposition de loi sur l’audiovisuel portée par la ministre de la Culture, Rachida Dati.
Sous couvert de rationalisation, la réforme portée par la ministre Rachida Dati vise à fusionner France Télévisions, Radio France, l’INA et France Médias Monde sous une seule présidence. Une telle concentration de pouvoir signe la fin de l’indépendance des médias publics. Derrière le discours technique, l’objectif réel apparaît clairement : affaiblir les contre-pouvoirs journalistiques, brider l’investigation, et placer l’audiovisuel public sous contrôle politique. Avec l’appui de la majorité sénatoriale, cette réforme marque un tournant dangereux pour notre démocratie. Elle constitue la première étape d’un processus de privatisation déguisée, qui ouvre grand la porte à une future mise au pas par l’extrême droite. Ce projet, nous le refusons. Et nous resterons mobilisé·es.
En séance plénière j’ai aussi défendu un amendement visant à exclure France Médias Monde (FMM) du projet de holding publique. Intégrer FMM à cette superstructure reviendrait à affaiblir profondément l’indépendance, l’autonomie et la ligne éditoriale d’un groupe dont la mission est pourtant spécifique : porter la voix de la France à l’international.
Cette fusion, tend à uniformiser des entités aux objectifs très différents, France Télévisions, Radio France, l’INA et FMM au détriment de leur singularité. Ce modèle compromet le pluralisme, la diversité éditoriale et l’indépendance des rédactions, des fondements essentiels à notre démocratie.
Dans une tribune Libération, co-signée avec ma collègue Mathilde Ollivier, sénatrice représentante des Français·es de l’étranger, et Jean-Baka Domelevo Entfellner, nous avons alerté sur les risques majeurs d’un tel projet.
France Médias Monde doit conserver son statut à part, qui lui permet aujourd’hui de promouvoir les valeurs de la France sans être perçue comme un organe de propagande.