Accueil > Blog > Mon blog > Budget 2026 : injuste et loin des priorités sociales et écologiques.

Le gouvernement a présenté son projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026) : un budget d’austérité, marqué par 6 milliards d’euros de coupes dans les services publics et de nouveaux cadeaux fiscaux aux plus riches.

Alors que, pour la première fois depuis 2022, le 49.3 ne sera a priori pas utilisé, le débat parlementaire doit servir à corriger la copie et à remettre la justice sociale et écologique au cœur des choix budgétaires.

Un cap clair : améliorer la justice fiscale pour mener la transition écologique

Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a défendu des mesures ambitieuses de justice fiscale et de transition écologique :

  • Trouver de nouvelles recettes en faisant contribuer les plus riches et les grandes entreprises :
    • Création d’une “taxe Zucman”, incluant les biens professionnels dans l’assiette de l’impôt sur la fortune ;
    • Abandon de la baisse de la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) ;
    • Maintien de la contribution exceptionnelle sur les profits ;
    • Hausse de 3 points de la flat tax sur les revenus du capital ;
    • Réforme du pacte Dutreil pour mieux encadrer la transmission d’entreprises.
  • Mettre fin aux “niches brunes”, qui continuent de subventionner la pollution au détriment de la transition écologique.

Avant l’examen au Sénat : un socle commun à l’Assemblée sourd aux appels au compromis

Le mot “compromis”, tant répété par la majorité présidentielle, n’a trouvé aucune traduction concrète dans les premiers débats de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Les députés macronistes continuent de défendre une politique de l’offre qui a montré ses limites : cadeaux fiscaux aux plus fortunés, exonérations pour les grandes entreprises, et austérité pour les services publics.

En commission, le Rassemblement national et la Macronie ont rejeté ensemble la taxe Zucman — une mesure pourtant soutenue par plus de 8 Français·es sur 10. Cette alliance illustre la résistance des deux blocs à toute forme de justice fiscale réelle.

📄 Lire le communiqué du groupe Écologiste à l’Assemblée nationale

Les Français·es de l’étranger : toujours les oublié·es du budget

La copie initiale du PLF 2026 prévoit quelques ajustements pour les Français·es établis hors de France, mais au regard des coupes passées et des nouvelles annoncées, le compte n’y est pas du tout :

  • Programme 151 : -1,5 million d’euros (soit 153,81 M€ au total) ;
  • Accompagnement des élèves en situation de handicap (AESH) : +0,5 million €, une hausse bien mince au regard des besoins, surtout face à la baisse des aides à la scolarité (-4,9 M€) ;
  • Aides sociales directes : maintien à 15,2 M€, sans prise en compte de l’inflation ni des baisses drastiques des budgets précédents.

Une nouvelle fois, les Français·es de l’étranger sont les grands oublié·es des priorités budgétaires. Pourtant, de simples ajustements du PLF pourraient améliorer concrètement votre quotidien.

Des propositions écologistes pour un service public consulaire fort et humain

Avec ma collègue écologiste Mathilde Ollivier, nous allons, comme chaque année, contribuer pleinement à l’exercice parlementaire avec une série d’amendements pour :

  • Pérenniser la Caisse des Français de l’étranger (CFE) ;
  • Faciliter le retour et l’installation en France ;
  • Renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ;
  • Faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ;
  • Développer les aides à la scolarité, pour une école française inclusive ;
  • Soutenir les projets associatifs et d’entraide et renforcer les aides sociales ;
  • Moderniser le réseau consulaire et garantir un service public accessible et humain ;
  • Mieux protéger nos compatriotes face aux crises internationales.

Notre objectif : un budget au service du bien commun

Face à un budget 2026 injuste, déséquilibré et socialement inefficace, le groupe écologiste au Sénat porte une autre vision :

celle d’un État protecteur, écologique et solidaire, capable de répondre aux urgences sociales, climatiques et démocratiques.