La crise économique mondiale actuelle frappe durement nos concitoyen·nes de l’étranger les plus fragiles : inflation galopante, taux de change des monnaies locales qui s’effondrent… Ce sont des milliers de Français·es établi·es hors de France qui parviennent difficilement, aujourd’hui, à joindre les deux bouts.

Ce printemps, après avoir alerté le Ministre, nous avons obtenu une rallonge d’urgence de l’enveloppe budgétaire destinée à nos compatriotes d’Argentine, aux prises avec une inflation vertigineuse du coût de la vie. Je salue cette initiative, mais ce n’est pas une solution pérenne ! Et la crise actuelle met en lumière les dysfonctionnements de notre système de protection pour les Français·es hors de France.

C’est la raison pour laquelle je vais déposer cet automne une proposition de loi visant à modifier les conditions d’octroi des aides sociales à destination des Français·es de l’étranger :

  • D’abord afin de revaloriser automatiquement les allocations lorsque les conditions locales se détériorent, et en prenant en compte l’inflation locale et la fluctuation des taux de change. Aujourd’hui, le taux de base est arrêté annuellement. Or, des changements importants peuvent intervenir en cours d’année, et le seuil retenu ne reflète alors plus le pouvoir d’achat dans le pays de résidence. 
  • Ensuite afin de poser le principe d’un versement des allocations en euros si la situation monétaire, économique ou sociale du pays de résidence l’exige, alors que les versements doivent actuellement être effectués en monnaie locale.
  • Enfin, il faut améliorer la transparence des conditions d’attribution des allocations en accordant à l’Assemblée des Français de l’étranger, à la commission permanente pour la protection sociale des Français de l’étranger et aux conseils consulaires un droit à l’information.

Plus d’équité, et plus de transparence : cette proposition de loi permettra d’atttribuer à nos concitoyen·nes les plus fragiles les moyens nécessaires pour faire face à la crise.