L’histoire l’a prouvé : chaque crise profite à une minorité qui s’enrichit pendant que la majorité subit. Le Gouvernement a plongé la France dans une “économie de guerre”, il est donc hors de question que cette guerre fasse les affaires des ultra-riches. 

Soucieux de construire un monde plus juste, réduisant les inégalités sociales existantes, nous écologistes proposons une solution simple, juste et efficace : les ultra-riches doivent contribuer à l’effort collectif.

Le 22 février dernier, l’Assemblée nationale à adoptée une proposition de loi portée par les députées écologistes, Eva Sas et Clémentine Autain visant à instaurer un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. Ce texte, inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman et baptisé « Taxe Zucman », constitue une avancée historique pour la justice fiscale. 

Le combat n’est pas terminé : nous, écologistes au Sénat, avons inscrit ce texte à l’ordre du jour de notre niche parlementaire et l’examinerons le 12 juin prochain. Cette bataille est une priorité absolue, et nous mettrons toute notre énergie pour imposer cette mesure essentielle.

Un impôt de justice pour réduire les inégalités et financer l’avenir

Aujourd’hui, les 1800 contribuables les plus fortunés de France détiennent chacun plus de 100 millions d’euros de patrimoine, et nombre d’entre eux réussissent à contourner l’impôt, creusant les inégalités.

En instaurant un impôt plancher de 2 %, cette taxe garantit que ces grandes fortunes contribuent à hauteur de leur richesse. Cette mesure permettrait d’abonder les caisses de l’État de 15 à 25 milliards d’euros par an et concernerait 0,01% des contribuables les plus riches.

Un levier essentiel pour le financement de la transition écologique et de la défense européenne face aux enjeux géopolitiques actuels. Comme je l’ai rappelé au Gouvernement en séance publique «on ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites».

Le combat des écologistes au Sénat

Nous, Écologistes, sommes convaincus de l’urgence d’une réforme fiscale plus équitable. L’inscription de cette proposition de loi au sein de notre niche parlementaire montre à quel point il est important d’agir. Cette décision témoigne de la détermination des écologistes à porter des mesures concrètes pour une redistribution plus juste des richesses et un financement responsable des priorités nationales.

Comme je l’ai dit précédemment : les ultra-riches doivent contribuer à l’effort. Ce combat s’inscrit dans une logique de solidarité et de responsabilité. Alors que les classes moyennes et populaires supportent une charge fiscale à hauteur de 50%, il est inacceptable que les grandes fortunes puissent continuer de payer un impôt correspondant à 2% de leur revenu et donc s’exonérer de leur devoir envers la société. 

Ce moment est décisif. C’est pourquoi j’ai interpellé le gouvernement avec une question sans détour : préfère-t-il épargner les ultra-riches plutôt que de tout faire pour empêcher Poutine de gagner ? 

Si le Sénat s’aligne sur la position du gouvernement, alors une fois de plus, ce seront les classes moyennes et populaires qui verront leur pouvoir d’achat s’effondrer sous le poids des sacrifices imposés, pendant que les ultra-riches continueront à prospérer en toute impunité.

Une bataille politique décisive

L’adoption de cette proposition de loi à l’Assemblée nationale a été une victoire majeure, obtenue grâce aux voix de la gauche. Cependant, la coalition gouvernementale et le groupe Les Républicains, majoritaires au Sénat, risquent de s’opposer à son adoption.

Sans cette contribution des plus riches, le financement des enjeux essentiels repose sur des coupes budgétaires dans les services publics, l’éducation, la santé et la transition écologique. 

Malgré les obstacles, l’inscription de cette proposition de loi à l’agenda du Sénat est une avancée majeure. Elle prouve que les écologistes sont à l’offensive pour proposer des solutions concrètes et justes. 

Le 12 juin prochain, le Sénat aura l’opportunité de réparer une inégalité fiscale criante. Ensemble, continuons à faire avancer le débat et à porter une vision plus juste et solidaire de notre économie.